Déménager en campagne a été un changement à plusieurs niveaux, dont la cohabitation avec les animaux qui vivent dans notre petite forêt.
Lorsqu’on habitait en banlieue, on avait juste à « dealer » avec les chats des voisins, les écureuils et de temps en temps on pouvait croiser une moufette ou une marmotte.
Ici, les bébittes sont plus variées, nombreuses et ça nous a amenés à avoir de petites mésaventures cocasses. En fait, elles le sont surtout pour moi et un peu moins pour ma femme.
Je vous épargne mon histoire de renard dans le bois ou celle de la perdrix qui s’est servie de ma porte patio comme frein d’urgence, mais je vous ai gardé 3 petites anecdotes savoureuses.
Bon, en partant, des mulots, y’en a pas mal, et pas seulement à l’extérieur.
Heureusement, on a des chats donc ils se sont occupés de leur faire comprendre avec le temps qu’ils étaient mieux dehors qu’en dedans.
D’ailleurs, ça me fait penser à la première anecdote qui s’est passée dans nos premières semaines passées ici.
Ce matin-là, Mélissa en montant du sous-sol a aperçu un motton de poils de chat dans le coin des marches.
Comme ma femme aime ça propre, elle ne pouvait pas faire autrement que de ramasser le motton de poils avec sa main tout en montant les marches.
C’est là que j’ai entendu un cri de mort toi chose !
Évidemment, je me précipite vers elle pendant que ma femme continue de crier des choses incompréhensibles au loin, j’arrive tout de même à comprendre certains mots, qui ressemble à quelque chose comme : c’est ben dégelasse cal… de tab… etc., etc.
En fait, le motton de poil s’est avéré être un mulot mort, sauf que, nos chats avaient un tantinet abimé ledit mulot en jouant avec, ce qui fais que quand ma femme la ramasser, les poumons qui étaient encore rattachés au reste du corps ont fait « une loop » dans les airs, pour aller finir leurs courses gravitationnelles sur la main de ma femme.
C’est surprenant à quel point c’est élastique un intérieur de mulot frais.
Ben oui, et pour majorer le côté dégelasse de la chose, contrairement aux poumons qui étaient encore rattachés au corps du mulot, la tête, elle, n’était plus du tout reliée à l’enveloppe corporelle de notre petit rongeur décapité.
Comme je suis un bon chum, j’ai tout de suite fait preuve de beaucoup d’empathie avec ma femme, qui elle, s’est dépêchée d’aller laver le jus de poumons qu’elle avait sur la main pendant que moi, ben j’essuyais mes larmes de rire empathique …
En passant, à ce jour, on n’a jamais retrouvé la tête du fameux mulot.
Il y a aussi la fois qu’on trouvait que ça sentait bizarres dans le salon des enfants. Après quelques jours à se demander ce qu’était cette maudite odeur de mort là, on a décidé de faire un méga gros ménage dans leur section de la maison.
Alors que je m’affairais à nettoyer une des salles de bain, j’ai encore entendu crier ma femme…
C’était effectivement une odeur de mort et c’est encore une fois Mélissa qui a eu la chance de trouvé le cadavre en tassant la bibliothèque pour laver le plancher, elle est tombée sur une chauvesouris en décomposition.
C’est là qu’on s’est rappelé une certaine nuit qu’on avait eu l’impression d’entendre les chats sautés sur les murs et faire tout un party…
On ne peut pas être sûr de ce qui s’est passé cette nuit-là, mais je présume que la chauvesouris s’est invitée chez nous et le party à pogner avec les chats et ça s’est mal fini pour ladite chauvesouris.
Disons qu’on peut dire que son lendemain de veille a été sans lendemain... Badum Tsss..
#Scusezla
La plus récente mésaventure remonte à cette semaine lorsque j’étais dans le sous-sol. J’ai entendu mes chiens devenir fous comme d’la marde, j’ai donc décidé de remonter.
On s’entend que des Grand Danois quand ça s’énerve, tu le sais assez vite merci !
Donc, je remonte en voulant aller voir ce qui se passe et il y a quelque chose qui me tombe sur la tête et d’instinct je sens bien que c’est plus gros qu’une mouche à chevreuil !
Donc je me retourne et regarde par terre pour voir ce qui ma tombé dessus pour apercevoir un petit suisse en panique sur le divan près des marches.
Ben oui, car comme j’ai le crâne aussi dégarni qu’une patinoire à poux, il n’a pas trouvé grand-chose pour s’agripper sur ma tête en tombant donc il a fini sa glissade sur le divan un peu plus loin.
Mon premier réflexe a été d’ouvrir la porte patio du sous-sol, mais pendant ce temps-là le p’tit cr***, euh pardon, suisse .. a été se cacher.
Je vous confirme que c’est vraiment bon à la cachette un suisse.
Finalement, j’appelle ma femme en renfort parce que là je ne trouve plus notre résident temporaire et j’ai comme pas bien bien le gout de l’héberger chez nous plus longtemps et il va bien falloir que je referme la porte un de ces jours.
Avec tout ce qui rentre avec des portes fermées je n’imagine pas avec quoi on va se ramasser les portes ouvertes …
Finalement, j’ai entendu ses petits cris dans une vieille chambre en rénovation ou un des chats fixait intensément un classeur de Lego.
Quand j’ai tiré les tiroirs de rangement, le suisse est parti à courir pour sauver sa vie.
Bon là, tout c’est quand même passé vite, le suisse courrait partout, deux des chats essayaient de l’attrapé pendant que ma femme, moi et un de mes fils on le motivait d’aller vers la sortie et pour l’empêcher de se sauver plus profond dans le sous-sol.
Comme le suisse n’était clairement pas le rongeur en tête de liste pour le prix Nobel de l’intelligence, ma femme a dû l’attraper par la queue pour le sortir.
Bon, évidemment il fallait bien qu’il s’en sorte avec un morceau en moins, donc il a laissé un bout de sa queue dans les mains de ma femme, mais au moins, il a survécu.
Ben oui, ça finit encore avec un restant de bout d’animal.
Pour les curieux, j’ai une partie de cette aventure en vidéo sur mon TikTok.
Ça résume un peu nos mésaventures avec les animaux, mais si tu aspires à déménager en campagne, je te rassure, il y a aussi de très beaux moments qui n’incluent aucun jus de poumons.
Les différents oiseaux nous offrent des concerts musicaux grandioses, les crapauds, les couleuvres et même les nids de fourmis font le bonheur et assouvissent la soif d’apprendre et la curiosité des enfants. Sans parler des cerfs qu’on peut admirer lorsqu’ils viennent grignoter nos pommiers à l’automne.
Tout cela nous fait oublier nos histoires un peu dégoutantes pour nous les anciens citadins que nous sommes. La vie en campagne nécessite de vivre en symbiose avec les animaux et c’est bien correct comme cela. Il ne faut jamais oublier que c’est nous qui sommes chez eux et non pas l’inverse…
P’tit Père Lacombe