Le ciel pleure ton départ.

Le ciel pleure ton départ.

Ce matin en est un triste.

Le ciel est gris et les nuages orageux pleurent ton départ.

Comme si même la nature comprenait l’injustice de ta trop brève ligne de vie.

Je ne te connaissais pas personnellement Étienne, mais je t’ai suivie dans tes publications ces derniers mois dans notre groupe de p’tits pères, donc j’avais un peu l’impression de te connaitre.

J’ai suivi ton combat à travers tes publications débordantes de positivisme, de lucidité et rempli d’une résilience surprenante.

J’ai appris ton décès très tôt à l’aube, ça m’a bouleversé plus que j’aurais pu me douter et je n’ai pas pu retrouver le sommeil.

À la place, je me suis blotti contre mon dernier né qui venait de terminer son biberon matinal afin de calmer son petit estomac affamé à cette heure où la maisonnée est encore dans les bras de morphée. 

C’est en regardant mon fils, en humant l’odeur de ses cheveux, que j’ai eu une pensée pour tes enfants qui devront vivre avec ton absence due à ton départ précoce.

C’est maintenant dans leurs petits cœurs et dans ceux des gens qui t’aiment que tu survivras avec les souvenirs des bons moments passés.

Comment peut-on trouver les mots pour expliquer à de si jeune enfant que le corps de leur père a été frappé par la maladie. Comment leur expliquer que malgré ta force, ton positivisme et ta volonté de vivre, elle t’a emporté cruellement pour vous priver d’années de bonheur ensemble.

Je n’y arrive pas.

Cependant, j’aimerais un jour qu’il sache à quel point tu as pu avoir un impact sur des centaines de pères et à quel point tu étais quelqu’un de formidable.

Tu nous auras fait prendre conscience de l’importance d’apprécier la vie et ces petits moments et de ne pas les tenir pour acquis.

Pendant que certains se plaignent des aléas du quotidien, refoule leur présent, toi tout ce que tu souhaitais était d’avoir plus de temps pour les vivres encore et encore.

Sache que ce matin, je pleure ta mort, je salue ta joie de vivre et j’apprécie ma chance grâce à toi. 

Depuis 14 ans je sers le café à ma conjointe, ce matin n’est pas une exception, mais aujourd’hui, ce simple geste du quotidien revêt une autre saveur, il goute la vie.

Merci pour tout Étienne, merci de m’avoir fait réaliser la chance que j’ai d’avoir la santé et du temps dans ma banque de vie.

C’est en regardant l’horizon couché au pied de la montagne que je te souhaite un beau voyage, je t’imagine déjà en pleine discussion avec ton grand-père et tous ceux qui t’attendent de l’autre côté.

C’est en leur compagnie que tel un phare, tu serviras de guide à tes enfants et ta conjointe lors des prochaines tempêtes qu’ils devront traverser au travers du temps.

Ils ne seront pas seuls, tu seras présent d’une façon ou d’une autre, j’en suis sûr.

Toutes mes condoléances à la famille et à son entourage.

 

P’tit Père Lacombe

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