Ce matin, la montagne est enveloppée d’un manteau brumeux, blanchissant les pins rouges dressés telle une armée de soldats attendant éternellement l’ordre d’un commandant utopique.
Le silence qui précède le levé du jour est annonciateur du tumulte imminent du réveil de la forêt.
Les enfants, confortablement lovés dans leurs lits douillets, s’éveilleront bientôt, instiguant cette routine folle qui est le lot de tout parent.
Éphémère est ce moment qui me permet de profiter de l’instant présent. L’air au parfum forestier emplit mes poumons tout en marchant simplement avec mes fidèles compagnons. Ces dévoués volontaires à chaque éveil, à venir marteler le tapis duveteux de cette forêt hospitalière qui m’est prêtée, tout comme le temps qui m’est imparti.
Le lointain chant du coq me sort de ce climat serein, me rappelant à mon rôle de père, ce titre éternel, qui m’apporte autant de rires que de bonheur malgré les aléas qui y sont liés.
C’est de retour dans la chaleur de mon foyer, qu’accompagné d’un bon café, témoin du lever de mes rayons de soleil, je m’apprête à savourer cette belle journée.